Grossesse et médicaments : ce qui est permis ou non

jeune femme enceinte en train de prendre des médicaments

Pendant la grossesse, attention à l'automédication ! Un simple comprimé contre la migraine, une crème dermatologique, un vaccin, etc., peuvent être dangereux pour le fœtus.

Plus question donc de prendre le premier cachet venu ou de suivre un traitement sans avis médical. Une femme peut avoir à se plaindre de mille petits maux pendant sa grossesse. Nausées et vomissements au premier trimestre, grosses fatigues, hémorroïdes et varices en fin de grossesse, sans compter les rhumes, grippes, angines, infections intestinales qui peuvent la toucher à n'importe quel moment.

Enceinte : les bonnes questions à se poser avant de prendre un médicament

Quelle attitude avoir ? Faut-il appeler son médecin au moindre petit tourment ? prendre un médicament ? se soigner ou attendre que cela passe ?

Il ne s'agit pas de tomber d'un excès dans l'autre mais de trouver un juste milieu sans mettre en péril la croissance du fœtus.

La femme enceinte doit aussi se poser trois questions essentielles et éventuellement les poser à son médecin : « Ce médicament est-il vraiment utile ? Ce médicament étant nécessaire, peut-il faire courir un risque à mon enfant ? En cas d'obligation de prendre un traitement "à risque", que faire ? »

Médicaments : Tenez compte de la date de votre grossesse

D'une manière générale, on considère que jusqu'à quatre mois de grossesse, un médicament, s'il est toxique, peut avoir de graves conséquences sur la formation des organes de l'enfant.

Les effets nocifs d'un traitement sont différents selon qu'il est pris en début, en milieu ou en fin de grossesse. Avant l'implantation de l'œuf, soit avant le 14e jour après sa conception, l'action d'un médicament peut avoir ou non une incidence sur le fœtus. Avec parfois risque de perte de l'œuf.

Plus délicate est la période qui suit, entre le 15e et le 60e jour de grossesse, car les risques de malformations sont à leur paroxysme.

Pendant cette période, il faut se montrer particulièrement prudente et ne rien prendre sans avis médical. De même qu'il ne faut pas prolonger l'absorption de certains médicaments pouvant être nocifs pour l'embryon.

Une fois passé le troisième mois, les risques de malformations sont plus rares. Ce sont les risques toxiques dont il faut se méfier pour la fonction cérébrale, rénale, etc. A titre d'exemple, si la mère est intoxiquée par l'oxyde de carbone, l'enfant le sera aussi.

De même, si elle ingère de l'alcool en grande quantité ou consomme de la drogue, les effets de ces produits risquent de retentir de façon néfaste sur le fœtus (retard de croissance, mauvais fonctionnement du système nerveux central...).

Méfiez-vous des médicaments récents

Pendant la grossesse, mieux vaut éviter de prendre les médicaments les plus récents. Par mesure de sécurité, il est préférable d'avoir recours aux traitements les plus sécurisants avec des médicaments plus anciens, bien connus des médecins, et dont l'usage sur de nombreuses années a prouvé qu'ils ne provoquaient pas de malformation.

Avant son autorisation de mise sur le marché, un médicament est testé de nombreuses fois, notamment chez l'animal.

Quand une malformation a été retrouvée, la mention "tératogène" figure obligatoirement sur la notice du médicament. Mais la réciprocité entre l'animal et l'humain n'est pas toujours évidente. Les recherches se poursuivent donc toujours, même en l'absence de tératogenèse animale.

Les malformations apparues chez les nouveau-nés de mères traitées par des médicaments "tératogènes" au cours de leur grossesse doivent être systématiquement signalées, et tous les cas suspects enregistrés avec, par la suite, des enquêtes comparatives avec d'autres femmes témoins non enceintes.

Évitez les vaccinations qui peuvent attendre

Docteur donnant covid -19 injection de vaccin de coronavirus à la femme enceinte
© istock

Les médecins évitent de vacciner une femme enceinte, notamment avec les vaccins à partir de souches de virus vivants (rougeole, fièvre jaune, rubéole...).

Si vous découvrez votre grossesse après avoir pratiqué un vaccin à virus vivants, dites-le à votre médecin sans vous inquiéter outre mesure. Aucun syndrome congénital de rubéole, par exemple, n'a été décrit chez les nouveau-nés de mères vaccinées éventuellement en début de grossesse.

S'il s'agit de la vaccination contre la rougeole, il n'y a aucun risque de malformation. Par contre, les risques de fausses couches sont à craindre. Quant au vaccin contre la fièvre jaune, il n'est justifiable que si vous vous rendez en zone d'endémie. Mieux vaut différer le voyage car une telle destination est à déconseiller chez la femme enceinte.

Les vaccins sans risques pour le fœtus sont préparés à partir de fragments de virus tués.

Bon à savoir : Vous ne courrez aucun danger si vous vous faites vacciner contre le tétanos, les hépatites B et C, la grippe...

Attention aux traitements dermatologiques !

On croit à tort qu'une crème dermatologique appliquée sur la peau est inoffensive pour le fœtus. Pourtant, quelques traitements dermatologiques, crèmes, pommades ou gels contenant certains principes actifs, passent la barrière cutanée et se retrouvent alors dans le sang.

Ainsi, il est dangereux de suivre un traitement dermatologique à base de vitamine A acide ou de rétinoïde plusieurs mois avant la fécondation et durant toute la grossesse, ou de prendre un vieux tube de crème corticoïde pour un eczéma qui refait surface. Les substances contenues dans ces produits peuvent être la cause de malformations.

Si vous découvrez votre grossesse après avoir suivi un traitement dermatologique à base de rétinoïde, une interruption de grossesse peut éventuellement être envisagée.

Au tableau B des femmes enceintes

Tout médicament peut être suspect, chaque molécule peut avoir une action néfaste. Mais il ne s'agit pas de redouter la prise du moindre médicament, il faut être vigilante, lire la notice, au besoin appeler son praticien en cas de doute. Néanmoins, certains médicaments peuvent être plus nocifs que d'autres à certaines périodes de la grossesse.

Voici la liste de ceux à éviter à tout prix, ou à ne pas récupérer dans ses anciens traitements, sans avis médical.

  • Les antihistaminiques : A ne jamais prendre sans avis médical, appelez votre médecin et donnez-lui la composition du médicament.
  • Les somnifères : A ne pas prendre sans avis médical. Certains peuvent être néfastes, d'autres plus doux peuvent être prescrits si la femme enceinte passe des nuits blanches qui mettent en péril sa grossesse.
  • Certains antibiotiques : Ceux de la famille des cyclines peuvent retentir sur la dentition avec des taches sur l'émail ou être à l'origine d'anomalies chez l'enfant s'ils ont été administrés tard dans la grossesse.
  • Méfiance aussi pour les nouveaux antibiotiques qui n'ont pas fait la preuve de leur non- tératogenèse.
  • Les antipaludéens : Certains peuvent provoquer des anomalies diverses.
  • Les rétinoïdes : Dérivés de la vitamine A acide dans les traitements du psoriasis ou autres dermatoses sévères, ils sont réputés hautement tératogènes avec malformations et problèmes pour le système nerveux central.

Les médicaments permis pendant la grossesse

Malgré tout, la femme enceinte peut se trouver devant un problème de santé qui nécessite la prise d'un médicament... avec un avis médical !

  • Pour un rhume: Des gouttes nasales d'eau de mer ou des inhalations, avec des huiles essentielles de plantes dites balsamiques.
  • Une infection bactérienne : Qu'il s'agisse d'une dent de sagesse infectée, d'une bronchite, d'une otite, d'un ongle incarné... seuls certains antibiotiques peuvent être prescrits.
  • Une intoxication alimentaire : Si c'est un germe du type salmonellose, il sera tué par un antibiotique dont on connaît bien l'historique.
  • Une infection urinaire : Elle doit absolument être traitée, car non seulement la future maman souffre, mais cela peut être préjudiciable pour sa grossesse. On traite avec certains antibiotiques, surtout ceux qui sont connus depuis longtemps.
  • Une infection vaginale et les mycoses : Les traitements locaux, ovules ou crèmes, sont sans risque pour l'enfant.

Découvrez l'homéopathie

Elle est aujourd'hui reconnue pour être une médecine douce efficace et sa non-toxicité pour le fœtus en fait une thérapeutique idéale pour traiter les maux des femmes enceintes.

Certains de ses médicaments conviennent pour des troubles très précis pendant la grossesse mais aussi avant et après l'accouchement ou pendant l'allaitement.

  • Contre les dégoûts alimentaires : Sépia 9 CH, avec 3 granules trois fois par jour, calme les femmes nauséeuses qui sont écœurées par la nourriture et les odeurs de cuisine, digèrent mal et ont des problèmes de circulation veineuse.
  • Contre les nausées du matin : Gossypim 9 CH apaise rapidement en 3 granules avant le lever, et si les symptômes persistent les mêmes doses sont à prendre toutes les demi-heures jusqu'à apaisement.
  • Contre les nausées en fin de repas : Ipeca 7 CH, Nux Vomica 7 CH, Apomorphinum Mur. 9 CH empêchent les vomissements et aident à la digestion.
  • Contre la constipation : Fréquente chez la femme enceinte, elle s'améliore rapidement avec 3 granules par jour de Hydrastis 9 CH.
  • Contre les hémorroïdes : Prenez 3 granules de Collinsonia 9 CH au moment des crises et elles disparaîtront aussitôt.
  • Contre les douleurs des varices : 3 granules par jour de Millefolium 9 CH.
  • Pour faciliter l'accouchement : Actaea Racemosa 9 CH agit sur le rythme des contractions, les rendant plus efficaces sans aucun effet secondaire, et Caulophyllum 7 CH, très utilisé par les sages femmes, qui favorise la dilatation du col.
  • Pour apaiser l'anxiété de l'accouchement : Gelsemium 5 CH et Pulsatilla 7 CH.
  • Pour l'après-naissance : China 7 CH lutte contre la fatigue et l'anémie après l'accouchement, et Arnica 9 CH atténue le traumatisme de l'accouchement.
  • Pour améliorer la sécrétion lactée: Ricinus 4 CH à raison de 2 gélules trois fois par jour.
  • Pour éviter les crevasses du mamelon : Une pommade homéopathique à base de Castor E qui, appliquée dès la première gêne, est souveraine.

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