La fertilité n'est pas facile à maîtriser. En effet, pour un couple jeune, fertile, ayant des rapports sexuels fréquents, la probabilité de parvenir à concevoir un enfant se situe autour de 25 % par cycle. L'âge des partenaires, le moment du cycle, la fréquence des rapports... sont autant de facteurs qui peuvent faire baisser les chances de donner la vie.
Le meilleur âge pour tomber enceinte
Dans un couple, celui de la femme comme celui de l'homme est à prendre en considération. Chez la femme, la fécondité est maximale autour de 25 ans. Ensuite, elle diminue régulièrement vers 30 ans pour décroître de manière plus évidente à partir de 35 ans. Ce phénomène est dû au fait que tous les ovocytes expulsés au cours de la vie génitale sont présents dès la naissance dans les ovaires.
Comme l'ensemble de l'organisme, ces ovocytes subissent les effets du vieillissement et, avec l'âge, ont plus de mal à être fécondés. Résultat : en général, à 25 ans, on parvient à faire un bébé en l'espace de quatre mois alors que 12 à 13 mois peuvent être nécessaires entre 35 et 40 ans. De leur côté, les hommes restent féconds plus longtemps, parfois même jusqu'à un âge avancé. Le record à battre avoisine les 90 ans !
Cependant, si toutes les études montrent que les spermatozoïdes sont au meilleur de leur forme entre 30 et 35 ans, il est également prouvé aujourd'hui - même si ce critère ne frappe pas les hommes à égalité - que le pouvoir fécondant du sperme diminue à partir de 45 ans. Des résultats à méditer à une période où l'âge des "nouveaux pères" ne cesse d'augmenter...
Un bébé après la pilule
Aujourd'hui, rares sont les femmes qui n'ont pas suivi une contraception avant de prendre la décision de faire un bébé. Certains médecins recommandent d'attendre quelques cycles avant de concevoir un enfant. Cette attitude ne semble pas fondée car les cycles ovariens reprennent, le plus souvent, un rythme régulier dès l'arrêt de la pilule. Les règles peuvent tout au plus survenir avec quelques jours de retard lors du premier cycle.
Pas d'inquiétude : ce temps peut être nécessaire à l'hypothalamus et à l'hypophyse chargés, tous deux, d'envoyer des messages hormonaux en direction des ovaires. L'ovulation ne devrait pas mettre plus d'un mois à se rétablir.
Et si votre méthode de contraception était le stérilet, tout peut être simple et rapide. Dès que le médecin le retire, la conception redevient possible dès la première ovulation.
La fécondation (la rencontre entre un ovule et un spermatozoïde) ne peut pas se produire à n'importe quel moment du cycle. Elle n'est possible qu'au moment de l'ovulation. Dans la majorité des cas, celle-ci survient au 14e jour pour un cycle de 28 jours, mais la durée des cycles peut parfois varier de 25 à 32 jours. Ainsi, en cas de désir de grossesse, il est capital de connaître précisément sa date d'ovulation qui est en réalité fonction du cycle propre à chaque femme.
Arrêter de fumer, c'est indispensable !
Ennemi juré des poumons et des artères mais aussi facteur de fausses couches spontanées, le tabac diminue la fertilité des femmes comme celle des hommes.
Chez la femme, il perturbe l'ovulation et semble altérer la qualité des ovocytes. Chez l'homme, il diminue la qualité et la mobilité des spermatozoïdes. Nombre de femmes l'ont compris et l'on observe que le fait de programmer un bébé les amène, souvent, à arrêter de fumer.
Le moment idéal
Certaines femmes se disent capables de repérer ce moment crucial : elles ressentent des modifications de leur glaire cervicale qui devient plus visqueuse (méthode Billings). Elles peuvent aussi ressentir de légers tiraillements dans l'abdomen au niveau de l'un des ovaires. Autant de signes annonciateurs d'une ovulation imminente.
Mais ces symptômes sont très aléatoires et ne semblent pas assez constants et fiables pour recommander aux femmes d'être ainsi à l'écoute de leur corps. D'autant que l'ovulation peut se faire en silence. Voilà pourquoi il est préférable de recourir à la méthode des températures ou aux tests d'ovulation vendus en pharmacie.
La méthode des températures, elle, consiste à prendre sa température rectale tous les matins, à la même heure, pendant deux mettre le pied par terre. On la note, chaque jour, sur une courbe réservée à cet usage en commençant le premier jour du cycle c'est-à-dire le premier jour des règles. Le dernier point bas de la température (jour où elle est la plus basse) correspond au jour de l'ovulation.
Cette méthode a plusieurs inconvénients. Avant tout, elle est contraignante. Ensuite, une grippe, une légère infection et toute la courbe est faussée. En- fin, elle ne permet de savoir qu'a posteriori si l'ovulation a bien eu lieu alors que le but est de l'anticiper d'un jour ou deux pour avoir des rapports sexuels au moment le plus favorable.
Cette méthode doit donc être utilisée pendant au moins deux mois si l'on veut repérer la date à laquelle elle se produit.
Faites le test
Les tests d'ovulation vendus en pharmacie permettent de déceler la LH (hormone lutéinisante) sécrétée par l'hypophyse et dont le taux augmente à l'approche de l'ovulation. Ils signalent le pic de LH, 24 heures à l'avance, ce qui permet d'avoir des rapports sexuels aux moments favorables. Il existe deux "familles". Tous sont efficaces mais plus ou moins coûteux.
Les plus anciens comportent des bandelettes à mettre au contact de quelques gouttes d'urine. Si le pic de LH s'est produit, le test change de couleur, et donne 24 heures à l'avance la date de l'ovulation. Clearplan, Blue Test, Primatime...
Le bon rythme pour faire l'amour
Une fois la période féconde repérée, faut-il multiplier les rapports sexuels ou bien s'en tenir à un ou deux à la période la plus favorable ?
Réponse des spécialistes : un rapport tous les deux à trois jours semble être la fréquence idéale. Des rapports sexuels trop espacés laissent peu de chances : 14 % dans le cas d'un rapport par semaine et 39 % pour une moyenne hebdomadaire de quatre.
A l'inverse, des rapports trop fréquents risquent de fatiguer les spermatozoïdes qui peuvent alors perdre en vitalité et en mobilité.
Si ça ne marche pas, quand consulter ?
Au bout d'un an de rapports sexuels réguliers si l'on a moins de 35 ans. Au-delà, ce laps de temps doit être raccourci de six mois environ, ne serait-ce que pour bénéficier de conseils médicaux et d'un bilan très simple. Et si l'un des deux partenaires pense être atteint d'une affection particulière (infection des trompes ou longue période sans règles chez la femme), orchite (inflammation des testicules chez l'homme...), il est important de faire vite.
Qui consulter ? Un gynécologue qui s'intéresse aux problèmes de stérilité, et qu'il est important de consulter en couple.
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