Consultante en lactation : pourquoi faire appel à ses services ?

Consultante En Lactation

Lorsqu'une maman décide d'allaiter son bébé, elle recherche un minimum d'informations pour être certaine de s'y prendre correctement. Si elle rencontre des difficultés : manque de lait, bébé ne tète pas bien, douleurs aux seins, engorgement, crevasses… Elle peut demander l'aide d'une conseillère en allaitement ou d'une consultante en lactation.

Qu'est-ce qu'une consultante en lactation ?

Même si elle ne possède pas de diplôme de médecin, la consultante en lactation a fait des études médicales assez poussées et elle a suivi une formation auprès du IBLCE (International Board of Lactation Consultant Examiners). Cet organisme définit les critères d'un bon allaitement et impose une formation continue à ses collaboratrices. Il ne faut pas confondre : conseillère en allaitement et consultante en lactation.

Une sage-femme de la maternité ou en cabinet extérieur, les accompagnatrices en allaitement de la Leache Ligue, sont considérées uniquement comme des conseillères ou accompagnatrices en allaitement. Une consultante en lactation doit pouvoir présenter son certificat IBCLC (International Board Certified Lactation Consultant) attestant son sérieux pour l'aide à l'allaitement.

Il y a quelques consultants hommes, mais c'est en grande majorité des femmes.

À quoi sert une consultante en lactation ?

La conseillère en lactation doit pouvoir résoudre tout problème lié à l'allaitement. Elle est disponible en cas de difficulté rencontrée par la maman allaitante, mais aussi pour de simples renseignements et questionnements. Beaucoup de futures mamans se posent des questions sur l'allaitement, elles doivent être rassurées sur le sujet. Les doutes doivent être balayés, ils pourraient entraver le bon fonctionnement de l'allaitement.

A lire aussi : 3 conseils pour aider une future maman allaitante

Ses missions

Prévenir et guérir sont les principales missions de la consultante en lactation. Lors d'une réunion pour futurs parents au sein du centre hospitalier, elle expliquera comment se déroule un allaitement réussi. Elle répondra aux questions qu'on lui pose, ce sont des informations globales, non individualisées, on ne sait pas encore quelles mamans éprouveront des difficultés au niveau de l'allaitement.

Lorsque le bébé est né, et que la maman se retrouve face à un ou divers problèmes pour allaiter, la consultante en lactation se déplacera à son domicile pour la conseiller et trouver des solutions.

A lire aussi : La recette d'un allaitement réussi

Son parcours

La plupart des consultantes voulaient être médecin, infirmière, sage-femme et un jour, elles ont entendu parler de cette profession et ont suivi cette voie. D'autres ont dû arrêter leurs études en cours de route, pour mettre au monde leurs propres enfants et sur les chemins de l'allaitement ont découvert cette opportunité d'aider d'autres femmes en difficulté sur ce point. Elles sont bien souvent mères elles aussi et elles ont allaité, ce qui leur apporte une expérience supplémentaire par rapport aux hommes effectuant ce métier. Elles doivent avoir effectué plus de 300 h cliniques avant de passer la formation IBLCE, elles ne possèdent pas de cabinet, mais officient dans les hôpitaux, les maternités et à domicile. Il y a toutefois des médecins, des sages-femmes qui ont fait cette formation et viennent en aide aux mamans allaitante rencontrant des difficultés. Dans ce cas, la prestation peut être remboursée par la sécurité sociale.

Quels problèmes une consultante en lactation peut-elle régler ?

La consultante en lactation peut régler absolument tous les problèmes liés à l'allaitement. Voici les principales difficultés rencontrées, mais il y en a beaucoup d'autres, plus pointues, d'origine émotionnelle ou psychologique.

  • Quelquefois, le problème est dû à un simple fil, celui de la langue du nouveau-né, il faut alors le couper légèrement.
  • Le mauvais positionnement du bébé peut mettre en péril l'allaitement. La maman a souvent peur que le bébé s'étouffe en plongeant le nez dans le sein, mais il a besoin de respirer l'odeur du lait pendant qu'il tète. Un coussin sous le bras permettra de donner une meilleure position au bébé en réduisant la fatigue de la maman. Elle doit être relaxée, bien calée au fond de son siège, les jambes à l'horizontale ou légèrement surélevées.
  • Les crevasses font très mal et sont souvent dues au mauvais positionnement du bébé lorsqu'il tète. Le nourrisson doit prendre dans la bouche le mamelon, mais l'aréole toute entière aussi, sa langue se positionne alors correctement en formant une gouttière. Pour éviter les crevasses ou les soigner, la maman doit utiliser son propre lait après la tétée et le laisser sécher, un petit coup de gaze imbibée d'eau suffit pour nettoyer le mamelon avant la prochaine tétée.
  • L'engorgement est très douloureux, si la maman ne veut pas réveiller bébé pour qu'il tète et la soulage, elle doit appliquer des gants de toilette chauds sur les seins, et les laisser couler le lait.
  • Le manque de lait est vraiment très rare. Normalement, le nouveau-né ou le nourrisson demande la qualité et la quantité dont il a besoin grâce à sa succion. Des tisanes et des solutions homéopathiques ou médicamenteuses peuvent doper la lactation. Le tire-lait peut être conseillé en dernier recours pour activer les montées de lait, mais ce n'est pas très concluant.

Comment se déroule la consultation ?

Lorsque la maman ne trouve pas de solution par elle-même, elle peut être dirigée vers une consultante en lactation par son médecin ou une sage-femme. La première rencontre peut se faire à la maternité pendant le court séjour après l'accouchement, il est difficile de déceler un véritable problème d'allaitement alors que pendant les trois premiers jours, le sein ne libère que du colostrum, cette substance couleur or qui apporte les anticorps au nouveau-né. C'est donc au domicile de la maman, que la consultation aura lieu pour trouver où est le problème et y remédier avec une solution adaptée à ce cas précis. La consultante posera d'abord des questions, puis observera une séance d'allaitement. Elle donnera alors ses consignes ou cherchera une autre raison, peut-être médicale comme le syndrome de KISS, en vous envoyant consulter un médecin en l'informant de ses doutes par lettre.

Combien ça coûte ?

Sachant que généralement une seule consultation suffit à mettre le doigt sur le problème et le résoudre, 60 € semble un prix correct, même si la sécurité sociale ne rembourse pas cette prestation et que la mutuelle n'en rembourse qu'une infime partie, si toutefois elle rembourse quelque chose. La consultation dure environ 1 h, mais peut aller jusqu'à 2 h, ce qui double évidemment le tarif.

Comment trouver une consultante en lactation ?

Pour trouver une consultante en lactation, il faut demander à la maternité où l'on a accouché, à son médecin de famille ou pédiatre, ou encore à la PMI. Une liste des consultantes en lactation est disponible sur Internet où elles sont classées par départements http://www.consultants-lactation.org/annuaire-des-ibclc/annuaire-des-ibclc-departement/

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. - * Champs obligatoires

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.