En attendant le médecin, voici les moyens à votre disposition pour que sa température baisse. Et les erreurs à éviter quand votre enfant à de la fièvre.
Chez le tout-petit, la fièvre représente le premier motif de consultation. C'est un symptôme derrière lequel se cachent des causes différentes infections O.R.L., broncho-pulmonaire ou urinaire, maladies infantiles, excès de chaleur ambiante...
Normalement, la température se situe entre 36,5°C et 37,50°C. Elle peut s'accroître de 0,5°C entre le matin et le soir.
On parle de fièvre modérée entre 37,5° et 38,5° C. De 38,6° à 40° C, de forte fièvre. Au-delà, il peut y avoir des complications (convulsions hyperthermiques, déshydratation...).
Evitez de prendre sa température juste après la tétée, le biberon ou un bain chaud, ces situations pouvant provoquer une élévation thermique. Faites-le après l'avoir laissé se reposer vingt à trente minutes au calme.
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Symptômes : il est pale ou grognon
Certaines situations de fièvre sont évidentes : toux, nez qui coule. D'autres signes doivent amener à prendre la température : il est anormalement grognon, il paraît avoir trop chaud ou froid, il est très pâle, il a des marbrures cutanées sur le corps, il refuse de s'alimenter... La pâleur, les frissons, les marbrures et les mains froides sont les signes que la fièvre monte. Lorsqu'il est très rouge, la fièvre descend.
Thermomètre : 50 % des mères n'en ont pas !
Aujourd'hui, la méthode la plus fiable est la prise dans l'oreille. Elle est, de plus, extrêmement rapide : en une seconde, le thermomètre effectue huit mesures et affiche la plus élevée.
La prise rectale retranscrit précisément la température, mais nécessite 20 secondes avec un thermomètre digital. Le thermomètre frontal ne donne pas de mesure précise mais une indication, tout comme la prise au creux des aisselles.
Seules 55 % des familles de jeunes enfants possèdent un thermomètre et 40 % prennent la température de leur bébé avant de l'emmener chez le médecin.
Conseil : Attention aux prises rectales répétées qui peuvent provoquer des blessures.
Le bain : inutile
Il existe des mesures simples pour faire baisser la fièvre d'un tout-petit : le découvrir (et non le couvrir pour qu'il n'attrape pas froid !), s'assurer que la température de sa chambre ne dépasse pas 18 à 19°C, renouveler l'air fréquemment, lui proposer à boire régulièrement un biberon d'eau ou de bouillon de légumes à raison de 150 ml/kg/24 heures.
Le bain, donné 1 à 2°C en dessous de la fièvre, est remis en question, alors qu'il reste le réflexe de 50 % des mères d'enfants de moins de trois ans.
Donner un bain pour faire baisser la fièvre d'un petit peut être une agression pour son organisme. Dans une situation où prime le bien-être de l'enfant, le bain, d'efficacité modeste et limitée, n'apporte pas d'intérêt supplémentaire à l'administration d'un médicament antipyrétique.
Neuf études cliniques de 2012 font ressortir l'inconfort du bain en cas de fièvre. Ce dernier, associé à un antipyrétique, fait baisser la température de 0,3°C de plus seulement par rapport à un traitement antipyrétique seul.
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Les médicaments : ceux qui sont efficaces
- Le paracétamol : la dose quotidienne maximale est de 60 mg/kg. Répartissez-la en quatre prises de 15 mg/kg, espacées chacune de six heures.
A savoir : le paracétamol a l'énorme avantage d'être très bien supporté par les tout-petits sur le plan digestif.
- L'aspirine : si la fièvre est supérieure à 38,5° C ou si elle ne baisse pas, le recours à l'aspirine (acide acétylsalicylique) en alternance avec le paracétamol, peut s'avérer nécessaire. Les doses quotidiennes sont de 60 mg/kg, réparties en quatre prises, alternées avec le paracétamol.
Attention : l'aspirine peut être responsable d'intoxications médicamenteuses, se manifestant par de la fièvre, une agitation, des convulsions.
- L'ibuprofène : il est réservé au nourrisson de plus de six mois. Il est de plus en plus souvent prescrit en cas de fièvre. Mais c'est un anti-inflammatoire avant d'être un antipyrétique. Comme l'aspirine, il doit être réservé aux fièvres supérieures à 38,5° C ou en cas d'échec du paracétamol.
A savoir : la dose maximale d'ibuprofène est de 20 à 30 mg/kg/j, répartie en trois ou quatre prises quotidiennes.
Gare au surdosage !
Sous des appellations et des formes différentes se cache le même médicament, d'où un risque de surdosage par les parents en cas d'automédication. N'associez jamais Efferalgan, Doliprane et Algotropyl, par exemple, qui sont tous trois du paracétamol, ou Aspégic, Catalgine, Juvépirine, qui sont de l'aspirine.
Homéopathie : à chaque fièvre son remède
- La fièvre est élevée et apparaît brutalement. Bébé est coléreux mais se calme lorsque maman le berce. Il a une joue rouge, gonflée et chaude alors que l'autre est pâle et froide. Si c'est une fièvre de poussée dentaire, donnez-lui Chamomilla 15 CH, 3 granules toutes les heures.
- La fièvre est élevée, elle est apparue subitement. Le tout-petit est agité, il réclame à boire. Sa peau est rouge et sèche. Donnez-lui Aconit 4 ou 5 CH, trois granules toutes les heures, jusqu'à amélioration des symptômes.
- La fièvre est élevée. Le visage de bébé est rouge. Ses yeux sont larmoyants. Il transpire abondamment et semble abattu. Donnez-lui Belladonna 4 ou 5 CH, trois granules toutes les heures.
- La fièvre est apparue progressivement et s'est stabilisée. Bébé transpire. Sa bouche est sèche, il a soif. Donnez-lui Bryonia 4 ou 5 CH, trois granules toutes les heures.
- La fièvre est élevée et s'accentue la nuit. Bébé passe par des phases d'agitation puis de prostration. Il a très soif. Donnez-lui Arsenicum album 4 ou 5 CH, trois granules toutes les heures.
Si la prescription homéopathique ne donne pas rapidement de bons résultats, consultez. Une fois la cause de la fièvre décelée et traitée, cette dernière baissera d'elle-même en vingt-quatre à quarante-huit heures.
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