Parfois si simple…

En cette période de vacances scolaires, ma patience est mise à rude épreuve par mon grand (3 ans). On essaie de trouver des activités mais.... ça ne se passe pas toujours bien. Et c’est un euphémisme.

Donc après deux-trois crises, aujourd’hui je me pose pour réfléchir plus profondément au « problème ».

Je me rappelle qu’Isabelle Filliozat nous explique qu’un « mauvais comportement » (avec de grosses guillemets- on parlera plutôt de comportement inadapté), une « crise » est souvent causé par un besoin inassouvi.

« Le cerveau d’un enfant se met sous stress lorsque l’un de ses besoins n’est pas satisfait. »

Toujours selon I. Filliozat, il y a plusieurs sortes de besoins donc :

Physique - physiologique - émotionnel - besoin d’attachement - d’autonomie - intellectuel - spirituel..

Quand mon enfant me paraît incontrôlable, il faut se demander avant tout: Qu'est-ce qu'il se passe ?

A-t’il assez dormi ? A-t’il faim (on pourra aussi s’interroger sur la qualité de son repas ou de l’encas, n’était-ce pas trop sucré ? N’est-il pas en hypoglycémie ?)

A-t’il eu toute l’attention nécessaire  ? Son réservoir affectif est-il bien rempli ? Est-ce qu’il a eu l’occasion de se dépenser suffisamment ?

Il y a bien sûr d’autres questions à se poser je ne saurais tout lister, chaque situation est différente et personne ne connaît mieux un enfant que ses parents.

Mais en règle générale quand je fais le tour concernant mon fils, je trouve toujours la cause parmi ces points là (sauf pathologie particulière bien entendu).

Et là en l’occurrence ces jours-ci c’était le manque d’attention. J’ai eu l’occasion de lui demander directement ce soir : est-ce que tu es fâchée contre maman? Et voici la réponse toute simple que j’ai eu : oui tu m'aimes pas car t’as pas joué avec moi.

"Quand les besoins de contact de l'enfant ne sont pas suffisamment remplis, ses circuits cérébraux sont en manque. Crises de rage, de pleurs pour un rien, comportements excessifs sont autant de manifestations de détresse du système nerveux."(Extrait de J'ai tout essayé! I. Filliozat, Ed. Poche Marabout)

Si simplement... Ça a raisonné dans mon esprit...dans mon cœur de maman. Mon petit chéri ne m’écoute plus, est agressif avec son petit frère et moi, est dans la provocation car il demande mon attention. Et c’est vrai, j’ai plusieurs fois repoussé le temps de jeu ensemble car il y avait ça ou ça à faire, puis bébé me réclame, puis c’est l’heure de manger, puis quelqu’un vient nous voir... La vie quoi. Mais du haut de ses 3 ans, il voit quoi? Qu’il passe après les tâches ménagères, après son petit frère ("tu t'occupes tout le temps de lui!"), voire après les visiteurs...

Je vous cache pas que ça m’a touchée. Au plus profond de mon être, j’ai eu l’impression d’avoir failli à mon rôle. Mais le côté positif de ça c’est que je n’ai eu qu’à lui poser la question qu’une seule fois, que mon petit bonhomme a su mettre des mots et me dire clairement ce qu’il lui fallait. Dans ce cas c’est tellement simple de corriger le tir !

D’autres fois ce sera à moi de comprendre seule qu’il n’a pas assez dormi, de me rappeler qu’il n’est pas sorti depuis 3 jours par cause d’intempéries, qu’il a eu ces super céréales bien sucrées au petit-déjeuner ou encore je découvrirai qu’il couve une maladie.

Alors bien sûr, tout ne peut pas se régler dans l’instant. On n’a pas une baguette magique pour calmer (si ce n’est les câlins) un enfant excité- en crise- qui n’entend plus rien. MAIS savoir c’est comprendre et comprendre pourquoi il réagit de telle ou telle façon nous amène à plus d’empathie et de patience. Et ça aide à ne pas finir la journée en « pétage de plombs » d’un côté ou de l’autre.

Mon mot d’ordre: toujours chercher la cause.

Un enfant N’EST PAS foncièrement mauvais, méchant, agressif ou infernal.

Comme on entend parfois : « c’est un enfant turbulent, c’est un enfant difficile.. ». NON. Il a juste un besoin non comblé, un manque de quelque chose, une gêne, un manque d’information, ou on lui aura fait une demande inadaptée à son stade de développement. Il y a forcément une raison.

On ne trouve pas toujours et il n’y a aucune culpabilité à avoir (on fait tous de notre mieux) mais c’est parfois si simple...

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