Complications de la grossesse : les 12 cas les plus fréquents

Femme enceinte et docteur gynécologue à l'hôpital

Pour la plupart des femmes, la grossesse ne pose pas de problèmes particuliers. Pour celles, en revanche, qui présentent des complications ou certains troubles, il peut être utile de comprendre ce qui se passe exactement.

1. Grossesse extra-utérine

L'ovule fécondé s'implante dans la trompe de Fallope. Les symptômes sont nombreux mais inconstants : saignements vaginaux peu abondants (plutôt des traces de sang noir), douleurs pelviennes avec absence de règles, vertiges. Dans ce cas, consultez votre médecin sans tarder ; par une intervention chirurgicale, il faut absolument mettre fin à cette grossesse qui ne pourrait être menée à son terme.

2. Fausse couche

Perdre son bébé avant la 28e semaine, c'est faire une fausse couche (bien que le terme médical soit « avortement »). La plupart des fausses couches se produisent dans les trois premiers mois (fausses couches précoces). Elles sont généralement dues à une erreur dans le processus de fécondation ; celle-ci provoque une anomalie soit au niveau du placenta, soit au niveau de l'embryon. Une maladie contractée par la mère peut en être la cause.

Il est normal d'être touchée par cet événement. Certaines mères se culpabilisent et pensent que c'est leur faute, mais il faut savoir qu’une fausse couche est presque toujours le résultat d'un défaut dans le processus ovulaire et que le bébé aurait de toute manière été perdu. Il vous faudra peut-être plusieurs mois pour vous consoler de cet accident.

N'hésitez pas à en parler avec votre médecin et avec votre entourage. Il n'y a pas de raison pour que cela ait des conséquences sur l'avenir. A moins que votre médecin ne vous le recommande, vous n'aurez pas besoin de prendre de précautions particulières lors d'une grossesse ultérieure.

Une fausse couche commence souvent par des saignements vaginaux constants, et une douleur dans le bas-ventre semblable à celle des règles. Dans l'un ou l'autre cas, consultez votre médecin. Si vous perdez des caillots de sang, montrez-les à votre gynécologue pour lui permettre de déterminer s'ils font partie du placenta. Après une fausse couche, une intervention sous anesthésie générale, le cure- cage, sera parfois nécessaire pour assurer l'élimination complète du placenta, arrêter les saignements et éloigner tout danger d'infection.

3. Menace de fausse couche

Elle se manifeste par des saignements en début de grossesse. Un repos complet vous sera conseillé. Si les saignements s'arrêtent, il est probable que la grossesse a repris son cours normal. Dans le cas contraire, la fausse couche se produit quelques jours après les premiers saignements.

4. Rétention d'œuf mort (ou œuf clair)

Il arrive qu'une femme ne se « sente » plus enceinte. Lorsque le médecin trouve, à l'examen, l'utérus plus petit que la normale, il pratique une échographie qui permet de vérifier l'état du fœtus ; si celui-ci est absent (œuf clair) ou inactif, il y a lieu de pratiquer un curetage.

5. Béance du col

Une fausse couche peut se produire du fait d'une béance du col, c'est-à-dire une dilatation anormale du col utérin.

Cette anomalie, diagnostiquée lors d'une consultation, peut nécessiter un cerclage du col ; cette opération consiste à resserrer le col, sous anesthésie générale ou locale, grâce à un fil bien serré qui sera ôté vers la 37eme semaine d'aménorrhée.

6. Hémorragie en cours de grossesse

La femme enceinte a la douleur dans son estomac
© istock

Il s'agit de saignements par le vagin. Tout saignement est à signaler immédiatement au médecin ; il vous conseillera généralement d'observer un repos strict.

Placenta prævia. Il s'agit de l'insertion, près du col ou sur le col, du placenta dans la cavité utérine. Il peut en résulter des saignements très abondants.

L'échographie, pratiquée vers la 28e semaine, confirmera le diagnostic et le différenciera d'un placenta bas inséré. La femme est alors souvent hospitalisée jusqu'au terme. Parfois, il sera nécessaire de pratiquer une césarienne.

7. Anémie

L'anémie pendant la grossesse est due habituellement à une carence en fer. Les apports doivent augmenter pour satisfaire les besoins de la mère et du bébé. On prescrit souvent un supplément de fer pour prévenir le risque d'aggravation d'une anémie due à d'éventuelles hémorragies de fin de grossesse ou de la délivrance.

8. Diabète

Il peut provoquer un certain nombre de problèmes chez la mère : placenta volumineux, excès de liquide amniotique, et chez le fœtus un poids souvent supérieur à 4 kilos. Le diabète peut être révélé par la grossesse.

La surveillance doit être faite conjointement par un obstétricien et un diabétologue. Les bébés de mères diabétiques sont généralement mis au monde plus tôt (vers la 37 e semaine).

9. Facteur rhésus

La plupart des femmes possèdent un groupe sanguin avec un facteur rhésus positif (Rh+). Les problèmes surviennent lorsqu'une mère Rh- a déjà donné naissance à un enfant Rh. Lors de grossesses ultérieures, les agglutinines anti-rhésus de la mère risquent d'attaquer les globules rouges Rh + du fœtus en fabriquant des anticorps qui détruiront ses cellules sanguines, le rendant anémique.

Parfois, on transfuse le fœtus à l'intérieur de l'utérus. Actuellement presque toutes les femmes Rh reçoivent dans les quarante-huit heures suivant l'accouchement, la fausse couche ou l'avortement, une injection contenant des anticorps ; ceci afin de prévenir les problèmes lors de grossesses ultérieures.

10. Toxémie gravidique

La toxémie survient lorsque la tension artérielle, élevée depuis un certain temps, s'accompagne de protéines dans les urines et d'œdèmes des chevilles et des doigts.

Une femme atteinte de toxémie est généralement hospitalisée pour un traitement et un 'repos complet. Il est parfois nécessaire de déclencher l'accouchement ou de procéder à une césarienne.

Une fois le bébé né, la tension artérielle retrouve son niveau normal. Pour les grossesses ultérieures, si ce phénomène réapparaît, il nécessitera la même surveillance.

11. Rupture prématurée des membranes

Il arrive que les membranes soient rompues avant la date prévue d'accouchement. Que vous perdiez beaucoup ou peu d'eau, rendez-vous à l'hôpital où vous resterez sous surveillance jusqu'à l'accouchement, afin d'éviter les risques d'infection. Si les eaux continuent à s'échapper, le travail pourra être déclenché avant la date prévue.

12. Mort in utero

Cette tragédie est rarissime. Elle est souvent due au développement anormal du fœtus ou à une défaillance du placenta.

La plupart des soins prénatals, et le monitoring pendant le travail, ont pour but de contrôler en permanence la vitalité fœtale. Les autres causes possibles regroupent l'hypertension artérielle, la toxémie, l'hématome rétro-placentaire, le diabète. Le premier signe est une nette réduction des mouvements du fœtus.

Si vous ne le sentez pas bouger durant 6 à 8 heures, consultez sans tarder votre médecin ou rendez-vous à l'hôpital pour un contrôle. La plupart du temps, c'est une fausse alerte ; si le bébé est mort, vous en serez avertie avant l'accouchement. Les médecins et les sages-femmes vous expliqueront ce qui s'est passé. Heureusement, la mort d'un fœtus in utero ne se reproduit généralement pas lors d'une grossesse ultérieure.

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