Votre enfant parle mal : comment réagir ?

Fillette offensée en colère ignorant les mots de sa mère

Il ponctue ses phrases de grossièretés, et vous répond. Des pistes pour décoder son comportement et réagir à bon escient.

La première crise d'opposition se manifeste dès deux ans. "Non ! " jaillit comme un cri de victoire. L'enfant n'est plus seulement soumis aux volontés de ses parents. Il affirme sa personnalité.

Vers trois-quatre ans, il dit ses premiers gros mots. Ils font partie de son développement psychologique. Ils représentent la possibilité de tester, avec l'emploi de mots interdits, les limites de ses parents. S'il est inutile de dramatiser, il est indispensable de lui dire que cela ne se fait pas, qu'il est nécessaire de s'excuser. S'il persiste à dire des gros mots, on peut instituer un système de gage. A chaque fois, il versera dix centimes d'euros dans une boîte ou fera un exercice de français sur les formes de langage. En tant que parent, il est primordial de surveiller son propre vocabulaire, car l'enfant répète ce qu'il entend.

Il exprime ses frustrations

"Va-t'en", "Je m'en fous de toi" "Je te déteste" ne sont plus des gros mots, mais des injures proférées, souvent, lors d'une colère. Par ces propos, l'enfant montre qu'il est déçu, frustré, parce que ses parents n'ont pas satisfait son désir.

"Je te déteste", malgré son apparence, ne signifie pas "Je ne t'aime pas" mais "Je suis furieux, je dis n'importe quoi pour te faire mal". Décoder ces messages permet aux parents d'être moins atteints dans leur sensibilité et d'expliquer à l'enfant que si l'on comprend sa déception passagère, il n'est pas question qu'il parle sur ce ton. C'est irrespectueux.

A ce moment, il est important de parler à son enfant en le regardant dans les yeux, car l'autorité passe autant par le regard que par le fait de le gronder.

Parler calmement du problème

Dès que l'enfant est calmé, il faut revenir sur la crise, en parler gentiment. On peut lui dire que ses paroles ont été blessantes, que, nous aussi, quand on était petit, il nous est arrivé de parler mal à nos parents, de connaître des frustrations.

Mais qu'il est important de maîtriser ses émotions. On n'obtient rien par les cris ou les imprécations.

Poser des limites le rassure

La vie est faite d'échanges, d'écoute et de respect mutuel. L'enfant doit apprendre à respecter ses parents comme ils le respectent. Les parents qui énoncent les règles de la vie en famille et en société, qui posent des limites identifiables, rassurent leurs enfants et leur permettent de grandir harmonieusement. Ces enfants connaissent le prix de la transgression, de ce qui n'est pas permis, et ne s'y frottent pas... du moins jusqu'à l'adolescence !

A l'inverse, un enfant qui sait qu'il obtiendra ce qu'il veut en claquant la porte ou en insultant ses parents finira par être angoissé. Il ne comprendra pas que ses parents, qui représentent l'autorité, ne lui posent pas de limites.

C'est en ayant une attitude aimante, mûre et réfléchie, que les parents tiennent leur rôle et permettent à l'enfant de s'opposer sans se briser, de prendre son autonomie sans trop se culpabiliser, de trouver son propre chemin.

VERIRL

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