Les recommandations de dermatologues pour que tout-petits, enfants et grands passent de bonnes vacances à la plage en étant bien protégés du soleil.
Les jeunes sont trois fois plus exposés au soleil que les adultes
Résultat : avant leur majorité, ils ont épuisé 50 à 80 % de leur capital solaire. Attention, les rayons du soleil sont loin d'être inoffensifs. 20 % des U.V.B. atteignent -l'épiderme et 10 % le derme. Quant aux U.V.A., ils traversent la couche cornée et 20 à 30 % touchent le derme. D’où l'importance de protéger les jeunes afin de préserver leur santé cutanée à l'âge adulte.
Bébé : toujours à l'ombre
Les premiers mois, la peau du nourrisson est plus perméable que celle de l'adulte, donc plus exposée à la toxicité des produits cosmétiques. Le système immunitaire du bébé est peu développé. Les risques d'allergies sont importants.
Ne pas exposer bébé au soleil : le lien entre les coups de soleil attrapés dans l'enfance et les cancers cutanés à lige adulte est prouvé. Les bébés de moins d'un an doivent rester à l'ombre et ne pas se trouver sur la plage entre midi et seize heures.
Le couvrir : la meilleure protection reste les vêtements : tee-shirt, pantalon, chapeau à larges bords. En poussette l'ombrelle Sur la plage : le parasol.
Préférer les écrans minéraux : il ne faut pas appliquer de crème solaire sur un nourrisson de moins de six mois, idéalement jusqu'à un an, car les conservateurs peuvent être agressifs pour sa peau. Au-delà, préférer les écrans minéraux (oxyde de zinc, dioxyde de titane...) qui restent à la surface de la peau et le protègent en réfléchissant les rayons du soleil. Leurs inconvénients : ils s'étalent moins bien que les filtres chimiques, ils laissent une pellicule légèrement blanche sur la peau et ne protègent pas des U.V.A.
Lui donner souvent à boire : un tout-petit ne peut pas dire s'il a chaud ou soif. Or, le risque de déshydratation est élevé l'été. Il est important de devancer ses besoins en le faisant boire régulièrement un biberon d'eau minérale froide (mais non glacée).
Enfants : mettre de la crème solaire toutes les deux heures
Les juniors débordent d'énergie ! Sur la plage, ils passent des châteaux de sable à la baignade, avant de faire une partie de ballon. Il est difficile de les maintenir sous le parasol plus de quelques minutes.
Éviter l'exposition aux heures les plus chaudes : entre douze et seize heures.
Les protéger avec une crème solaire : ils n'ont pas envie d’avoir la peau blanche, par conséquent, mieux vaut utiliser des filtres chimiques qui s'étalent facilement et sont transparents. Attention, agissant par absorption du rayonnement, les crèmes solaires nécessitent un temps de latence. Il faut les appliquer quinze à trente minutes avant d’aller sur la plage. A vérifier : le niveau de protection contre les U.V.A. Il varie selon les produits et aujourd’hui, il n'existe toujours pas de méthodes de mesures homogènes. Afin de voir si tout le corps est bien protéger, on trouve, depuis la fin des années 1990, des solaires colorés. Ils permettent aux mamans de contrôler que la crème est étalée de manière uniforme. Leur côté ludique plaît aux enfants qui acceptent plus facilement de se protéger du soleil.
Toutefois, la présence de colorant peut induire un risque allergique sur une peau réactive. Ils ne conviennent pas aux enfants souffrant de problème cutané.
Renouveler régulièrement l'application : un indice de protection de 20 ou 30 est suffisant. Il arrête plus de 90 % des U.V. Il est nécessaire de renouveler l'application toutes les deux heures, plus souvent si l'enfant transpire, joue dans le sable ou se baigne. Pour les adeptes des bains fréquents, préférer les produits waterproofs, car l'eau ne protège pas l'enfant des coups de soleil. Elle réfléchit 10 à 20 % des rayons qui pénètrent jusqu'à un mètre de profondeur. La spécificité de ces produits : après quatre bains de vingt minutes, leur indice de protection solaire est équivalent à la moitié de l'indice initial.
Il ne faut pas hésiter à mettre une bonne quantité de crème (théoriquement, il faut compter un tube par enfant et par semaine). Son efficacité est testée pour une dose de 2 mg/cm2. Or, les parents n'en appliquent que 0,5 mg/cm2 ce qui permet de filtrer seulement 40 % des U .V.
Leur mettre tee-shirt et chapeau : ils sont des compléments indispensables pour lespréserver des méfaits du soleil. Attention, si l'enfant se baigne avec son tee-shirt, une fois mouillé ce dernier n'assure plus de protection. II faut toujours qu'il soit sec.
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Ados : Le soleil est mauvais pour l'acné
Sous l'effet du soleil, la couche cornée s'épaissit et la glande sébacée s'assèche, d'où la disparition des boutons d'acné.
Cela ravit les 80 % d’adolescents qui en souffrent. Cette amélioration est passagère. A la rentrée, la rechute est importante. Elle est provoquée par le rétrécissement, durant l'été, de l'orifice de la glande sébacée qui induit, à l'automne, la formation de nombreux points noirs.
Consulter le dermatologue avant de partir : des médicaments utilisés dans le traitement de l'acné sont phytotoxiques, ils provoquent de graves coups de soleil. Le médecin fera le point sur le traitement avant le départ en vacances. Si nécessaire, il le modifiera en préconisant l'application de crème au peroxyde de benzoyle uniquement le soir (jamais le matin au soleil) ou un jour sur deux. II pourra décider de le suspendre en fonction de l'intensité de l'acné et des activités pratiquées par l'adolescent (planche à voile).
Choisir des crèmes adaptées : certaines marques proposent des crèmes solaires non comédogènes (qui n'aggravent pas l'acné). Elles pénètrent rapidement et ne laissent pas de film brillant non esthétique, notamment sur le visage.
Se protéger avec des indices très élevés : il est conseillé d’utiliser une crème d'indice de protection 60 pour les adolescents sous isotrétinoïne, et d'indice de protection 30 à 40 pour ceux qui prennent des cyclines (antibiotiques).
Veiller à choisir une crème protégeant à la fois des U.V.B. et des U.V.A. Ces derniers stimulent le germe de l'acné et provoquent une inflammation.
Quel que soit l'indice de protection, il est important d'en remettre toutes les deux heures, plus souvent en cas de baignades.
Éviter de trop s'exposer : notamment en cas d'acné inflammatoire, car l'absorption des U.V. est importante (ils sont attirés par la rougeur de la peau). Ils peuvent provoquer, au niveau des boutons, des taches noires. Les traitements anti- acnéiques sont desséchants. S'exposer accroît le dessèchement et peut déclencher une "acné de Majorque" caractérisée par une poussée de séborrhée inflammatoire localisée au niveau du dos, des épaules, du décolleté.
Lunettes de soleil : obligatoires pour tous
Jusqu'à l'âge de dix-douze ans, 90 % des U.V.A. et 50 % des U.V.B. atteignent la rétine, car la protection naturelle des yeux des enfants n'est pas mature. Le port de lunettes solaires est indispensable.
Comment les choisir ?
La norme C.E. doit figurer sur l'étiquette. Jusqu'à 7/8 ans au moins, il est conseillé de choisir un indice de protection 4.
Vers 10 ans, un indice 3 suffit. Pour les jeunes pratiquant des sports nautiques, on recommande une protection de niveau 4 et des verres polarisés qui enlèvent les brillances, ce qui permet de mieux voir la surface de l'eau et la profondeur des vagues.
La couleur des verres est importante lorsqu'un enfant est porteur d'une anomalie visuelle. Pour les myopes, on conseille des verres marron ou bruns dont la couleur d'onde est en adéquation avec le défaut visuel. En cas d'hypermétropie, les choisir verts ou gris.
Coup de soleil : que faire ?
Ne pas exposer un enfant qui a la peau rouge, et le protéger avec des vêtements. Appliquer sur le coup de soleil une compresse froide, puis une crème apaisante ou anti-brûlures (Keotyl, Biafine...).
En cas de douleur ou de fièvre, lui donner du paracétamol. Si des cloques apparaissent, ne pas les percer et consulter un médecin.
En homéopathie : Belladona 4 CH, 3 granules quatre fois par jour, si l'enfant a la peau rouge vif et s'il souffre. Apis 15 CH, si le coup de soleil est légèrement gonflé. En cas de présence de bulles qui grattent : Rhus Toxicodendron 4 CH, 3 granules quatre fois par jour.
Crème solaires bio : quelles différences
Ils utilisent des écrans minéraux et ne contiennent ni parabène, ni conservateur de synthèse, ni parfum de synthèse. Les huiles de base utilisées (soja, olive, tournesol... sont issues de l'agriculture biologique, ainsi que certaines plantes entrant dans la composition (calendula, camomille...). L'eau a différentes provenances : source de montagne, déminéralisée.
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