Le syndrome de KISS est une anomalie bénigne s'il elle est diagnostiquée rapidement, avant les 2 ans du bébé. Les symptômes peuvent être différents d'un nourrisson à l'autre, mais une fois le bon diagnostic posé, une simple manipulation peut remédier à ce problème.
Qu'est-ce que le syndrome de KISS ?
KISS est l'acronyme de Kopfgelenk Induziert Symetrie Störungen qui signifie littéralement en français : "l'articulation de la tête induit des troubles de symétrie". C'est exactement ça, le syndrome se traduit par un défaut au niveau des 3 premières vertèbres et l'os occipital. Il y a comme une entrave, un blocage ou un pincement au niveau de l'atlas (C1), de l'axis (C2), de la (C3) ou des ligaments présents entre chaque vertèbre.
Quels sont les symptômes ?
Le bébé présente une posture avec la colonne courbe, la tête vers l'arrière ou la tête penchée essentiellement d'un côté. Cette position découle d'une impossibilité à pencher la tête ou la tourner. La motricité de l'enfant s'en trouve réduite, il ne peut observer tout ce qui l'entoure au même rythme qu'un autre bébé du même âge, il prend donc un peu de retard.
Certaines douleurs peuvent survenir lorsqu'il entend un bruit qui lui fait subitement tourner la tête, dans un sursaut. En effet, s'il ne tourne pas la tête dans certaines directions, c'est parce que ça tire ou ça bloque, un peu comme lorsque l'on souffre d'un torticolis, il se met donc à chouiner ou pleurer. Lorsqu'il veut attraper quelque chose qu'il a repéré, dans son lit ou en l'air, la douleur l'empêche de faire certains mouvements, ce qui peut l'énerver et le pousser à pleurer pour demander de l'aide.
Le fait de le prendre dans les bras, peut aussi activer la douleur, comme lorsqu'il tète l'un des seins et qu'il se trouve du mauvais côté.
On se retrouve face à un bébé inconsolable, et nous voilà dépourvus devant lui sans savoir quoi faire et pourquoi il pleure. C'est à la fois frustrant et énervant de se sentir impuissant devant la souffrance de son enfant.
La mauvaise posture et les pleurs sont les premiers symptômes parlants pouvant indiquer que l'on est face au syndrome de KISS.
Comment le détecter ?
Que ce soit le pédiatre ou le médecin traitant, des questions vont être posées sur tout ce qui entoure le bébé, surtout si la posture "en C" par exemple, n'est pas décelable de suite. En éliminant tous les symptômes possibles pouvant être rencontrés chez un bébé de cet âge, le pronostic va finir par se resserrer autour du syndrome de KISS. Mais pour être certain que c'est bien ce problème et non une autre maladie, le médecin va ordonner une radiographie des vertèbres cervicales. Le radiologue mettra alors en évidence le pincement d'un ligament par l'une des deux premières vertèbres ou encore un mauvais positionnement de l'os occipital au niveau de l'atlas.
Les traitements contre le syndrome de KISS ?
Pourquoi est-il si peu connu des professionnels de santé ?
Le diagnostic du syndrome de KISS est assez difficile à poser, les symptômes pouvant être tellement différents et peu prononcés d'un enfant à l'autre. Pendant une consultation du nourrisson, des questions sont posées par le médecin, mais les parents ne pensent pas forcément à rajouter quelques problèmes rencontrés au quotidien, pensant certainement que ces comportements sont normaux. Le syndrome de KISS peut être très discret et ne concerner que le haut du crâne, le balancement n'étant pas harmonieux entre les deux hémisphères. Les pleurs ne sont pas forcément considérés comme une sonnette d'alarme par les parents : il a faim, il est mouillé, il a mal au ventre, aux dents…
Le "tilt" est souvent déclenché dans le cerveau du médecin à la réponse de la maman sur la rapidité de l'accouchement. La tête a subi un choc violent en passant le bassin. Un accouchement trop rapide, à peine 1h30 entre les premières contractions fortes, celle du travail commençant et la sortie du bébé. Ou au contraire, le bébé a lutté très longtemps, mais il n'arrivait pas à passer, la pression a forcé sur la nuque pinçant un ligament ou déstabilisant l'union "axis, atlas, os occipital".
Les médecins mettent souvent le doigt sur ce syndrome par hasard, au détour d'un examen ou d'une question : tête-t-il correctement, prend-il bien le sein ? Pleure-t-il beaucoup et quand en particulier ?