Je vois souvent des mamans paniquées ou s'interrogeant face à une seconde grossesse rapprochée, c'est pour cela qu'en tant que maman d'un petit garçon de 16 mois et d'une petite puce de 2 mois j'ai décidé de venir vous raconter mon quotidien de maman d'enfants d'âges rapprochés. Est-ce si terrible que ça? Je vous raconte tout !
Maman d'enfants rapprochés
Je suis tombée enceinte lorsque mon fils avait 5 mois, ce fût totalement désiré et réfléchi. La grossesse me manquait terriblement et j'avais besoin de renouer avec l'accouchement car, celui que je venais de vivre avait été très difficile. Ce qui a confirmé mon choix d'une seconde grossesse rapprochée, a été de voir les enfants d'une amie, très proches et complices. Mais très vite j'ai dû faire face aux interrogations de mon fils qui se demandait ce qu'il se passait dans ce ventre qui grossissait à vue d’œil. Il a été très important pour moi, de prendre le temps nécessaire pour lui expliquer ses changements et que d'ici quelques mois il aurait une petite sœur, qu'il devenait de ce fait un grand frère avec un rôle important. Ce qui me tenait le plus à cœur a été de lui expliquer que son papa et moi-même l'aimerions toujours autant et que jamais nous ne l'oublierions.
Le début de la grossesse a été assez éprouvant entre fatigues et nausées, mais mon mari était là pour me seconder afin que je puisse me reposer. Plus mon ventre s'arrondissait au fil des mois, plus mon fils comprenait que sa petite sœur serait bientôt parmi nous. Ce qui a donné des réactions naturelles pour un petit bonhomme de son âge qui a toujours eu ses parents rien que pour lui. Il était face à une situation inconnue et effrayante. Dès qu'on lui parlait de sa petite sœur il frappait mon ventre. Très vite, j'ai compris qu'il ne fallait pas insister et qu'il fallait lui laisser le temps de se faire à l'idée et ne pas en faire trop.
Fin de grossesse un peu compliquée puisque j'ai fait une cholestase gravidique où s'en est suivi une hospitalisation de 3/4 jours. Une période qui a été très dure moralement puisque je voulais absolument profiter de mon fils avant d'accoucher afin de "combler" mon absence quand je serais à la maternité. Par chance, j'ai évité le déclenchement et j'ai été autorisée à sortir. Durant mon hospitalisation mon mari avait expliqué à mon fils que maman était à l’hôpital car elle était malade et que les médecins vérifiaient si sa petite sœur allait bien, mais que maman allait très vite revenir à la maison. Je sors de l'hôpital et j'évite le déclenchement immédiat, ce qui me permet de profiter au maximum de mon fils. Encore une fois j'ai pris le temps nécessaire pour lui expliquer que d'ici peu je devrais rentrer à la maternité pour accoucher de sa petite sœur, qu'il viendrait tous les jours me voir et que je reviendrais très vite à la maison. Ho oui là, je me suis dit si seulement j'avais pu faire un accouchement à domicile...
Jour j j'accouche par césarienne de ma puce et je sors 3 jours plus tard. Comme je l'imaginais, les premiers jours ont été très éprouvant moralement et physiquement. J'ai dû trouver des solutions pour pouvoir continuer à prendre mon fils dans les bras malgré les agrafes et la douleur, pour cela je m'asseyais et le prenais contre moi et je lui montrais ma cicatrice pour qu'il comprenne que j'avais "bobo". Mais le pire, c'est quand il regardait sa sœur et se mettait à pleurer... C'était horrible pour moi, mon cœur se brisait... Mais avec le soutien de mon époux on a pris du temps de lui expliquer qu'il ne devait pas se sentir mal, ni triste car sa sœur ne prenait pas sa place, mais qu'au contraire maintenant c'était le grand garçon de la famille et que d'ici peu il pourrait même s'amuser avec elle. C'était hors de question que je délaisse mon fils, et qu'il devienne jaloux j'ai donc utilisé plusieurs méthodes pour passer du temps avec lui. Quand ma fille dormait, je m'asseyais avec lui et je jouais, je lui courrais après pour lui faire des bisous ce qui l'amusait énormément. Quand ma puce était au sein, je demandais à son père de prendre ma relève et de jouer avec lui pour ne jamais le laisser seul. Je le voyais heureux, pour moi c'était un sentiment de réussite.
Avec cette attention partagée je n'ai jamais ressenti la moindre jalousie chez mon aîné si on le rassure du mieux que nous pouvons mais si surtout nous mettons en pratique nos paroles en lui montrant qu'effectivement nous ne l'oublions pas, que rien ne change pour lui et que notre amour et toujours aussi fort il n'y a pas de raison que ça se passe mal je pense car après tout il demande simplement à ne pas être négligé ou mis de côté.
Maintenant mon fils à 16 mois et il est fou de sa petite sœur! D'ailleurs son rituel du matin : il se lève et va lui faire des bisous. Il est déjà très protecteur avec elle, il lui tend ses jouets et la couvre de tendresse. Je ne cesse de lui répéter comme je suis fière de lui, que c'est un grand garçon et que je l'aime énormément.
Au début, on cherche comment faire pour gérer les deux puis très vite ce que l'on pensait dur voir inimaginable notre instinct maternel nous montre qu'on peut totalement gérer deux bouts'choux aussi rapprochés. C'est totalement possible et c'est un plaisir immense à chaque instant.. J'ai appris à changer deux couches en même temps. Pas une fois je n'ai regretté mon choix, je suis sortie de l’hôpital je débordais de bonheur, une plénitude inexplicable, je me sentais complète avec ma famille. Quand je pense que certaines personnes découragent les futures mamans désirant des enfants d'âges rapprochés en leur disant : "mais tu ne vas pas profiter de ton aîné!" Laissez-moi vous dire que je n'ai, pas même une fois, eu le sentiment de ne pas profiter pleinement de mon premier. L'un n'a jamais empêché l'autre. Je ne loupe rien, j'accorde à chacun le temps dont il a besoin et aucun n'est négligé et vous savez quoi? Si c'était à refaire, je le referais sans hésiter !