Votre enfant est au primaire ou au collège. Voici comment le motiver et l'aider à réussir.
Dès l'entrée à l'école élémentaire, le cahier de textes des jeunes écoliers est rempli de devoirs pour chaque jour de la semaine. Quant aux agendas des collégiens, ils ressemblent souvent à ceux des ministres !
Après six heures passées sur les bancs de l'école, peu d'enfants abordent les devoirs à la maison avec beaucoup d'enthousiasme. Pourtant, dès qu'ils sont petits, il est important de leur donner le goût du travail.
Parents : aidez-le à s'organiser
Tout d'abord, observez votre enfant et repérez certains points importants :
Ses capacités de concentration : aux cours préparatoire et élémentaire, on estime qu'un enfant peut se concentrer au maximum une heure. A condition de varier les activités. Au cours moyen, en 6e et en 5e, la capacité de concentration d'un élève est d'environ une heure et demie, avec une petite pause au milieu. En fin de collège, en 4e et en 3e, le jeune doit pouvoir travailler au moins pendant deux heures, en s'octroyant une pause d'une dizaine de minutes à la fin de chaque heure.
Son type de mémoire : c'est important de le savoir pour l'aider à apprendre plus efficacement. Il mémorise mieux quand il surligne ses cours ou les synthétise par des schémas : sa mémoire est plutôt visuelle. Il retient plus facilement ses leçons en les récitant plusieurs fois à voix haute : sa mémoire est auditive.
Aidez-le également à devenir autonome. Déterminez avec lui quelles sont les différentes priorités dans son travail de la semaine : révisez d'abord les contrôles importants afin de pouvoir y revenir plusieurs fois si nécessaire, ou demander des informations complémentaires à l'enseignant ou au professeur.
Voyez ensemble comment il peut s'avancer par exemple, en travaillant plus les soirs où il n'a pas d'activité extrascolaire. Petit à petit, ces méthodes de travail permettront à votre enfant de gérer seul ses devoirs à faire à la maison.
Et avant qu'il s'y attelle, laissez-le décompresser en rentrant de cours.
Proposez-lui un bon goûter équilibré pour reprendre des forces, et quinze à trente minutes de détente selon ses besoins. Attention, vérifiez qu'il ne s'installe pas devant la télévision ! Cette coupure lui permettra de pouvoir se concentrer à nouveau.
Au primaire : restez à cote de lui
Du cours préparatoire au cours moyen deuxième année, et parfois même à l'entrée au collège, votre enfant a besoin de se sentir épaulé quand il fait ses devoirs. Votre présence est nécessaire pour plusieurs raisons :
- Elle lui montre l'intérêt que vous portez à son travail.
- Elle vous permet de vous assurer qu'il a compris et relu sa leçon avant de faire ses exercices. Proposez-lui, par exemple, de vous expliquer lui-même la consigne.
- En suivant son raisonnement, vous pouvez intervenir s'il fait une erreur. Mais ne lui donnez pas la solution ! Cela l'empêcherait d'analyser ses fautes et de progresser en les comprenant. S'il bute, guidez-le, mettez-le sur la voie.
Au collège : vérifiez qu'il comprend ce qu'il a appris
Le collégien est un "grand" qui supporte mal la présence rapprochée de ses parents quand il étudie. Respectez son besoin d'indépendance. Mais dites-lui que vous êtes disponible en cas de besoin.
Assurez-vous qu'il connaît ses leçons, non pas en les lui faisant réciter, mais en lui posant des questions. Cela lui permet de mobiliser ses connaissances et de voir s'il sait s'en resservir à bon escient.
À tout âge : ne changez pas ses méthodes
Les méthodes d'apprentissage sont différentes de celles d'avant. D'où la difficulté, pour certains parents, de l'aider à résoudre ses problèmes de maths par exemple.
On est alors tenté d'utiliser "nos bonnes vieilles méthodes" qui ont fait leurs preuves. Attention, cela risque d'embrouiller l'enfant qui n'y comprendra plus rien. Il est important de lui expliquer ce qu'il n'a pas saisi de la même manière qu'en cours.
En revanche, on peut le faire avec des mots différents, qui lui permettront peut- être d'avoir un déclic.
Au quotidien : élargissez sa culture
Chaque moment de la vie est propice pour enrichir ses compétences et ses connaissances. Les prospectus publicitaires, le courrier sont des moyens ludiques pour perfectionner l'apprentissage de la lecture. Autre exemple, le laisser payer le pain à la boulangerie est une façon de faire des maths de façon agréable.
Intéressez les plus grands en les abonnant, par exemple, à un quotidien ou à un hebdomadaire correspondant à leur âge. Régulièrement, demandez-lui quel sujet l'a intéressé. Discutez-en. Profitez de certains documentaires ou du journal télévisé pour lancer un sujet de conversation et laissez votre enfant s'exprimer. Apportez-lui des informations complémentaires et expliquez-lui les tenants et les aboutissants.
Devoirs : quand ils sont source de conflit
II est vingt heures. Ses exercices ne sont pas rédigés, ses leçons ne sont toujours pas apprises, et vous perdez patience.
Le ton monte. Sous le coup de l'impulsion, vos mots le blessent. Ne continuez pas sur la voie du conflit. Vous êtes épuisé(e), votre enfant est démobilisé. Le sermon que vous lui rabâchez chaque soir risque de lui faire perdre confiance en lui, et les choses vont alors s'aggraver. Il est préférable, dans ce cas, de passer le relais à une tierce personne : une étudiante qualifiée ou un professeur.
Pour autant, ne vous désintéressez pas de son travail. Continuez à lui demander ce qu'il a fait durant sa journée, les cours qui l'ont intéressé. Demandez-lui s'il s'entend bien avec la personne qui le fait maintenant travailler et rappelez-lui toujours que vous êtes disponible s'il le souhaite. D'ici quelque temps, vos relations devraient s'améliorer et vous pourrez de nouveau l'aider.
Travail en plus : faut-il lui en donner ?
Pour aider votre enfant à combler ses lacunes, vous lui donnez du travail en plus. Cela part d'un bon sentiment, mais il ne le vit pas comme cela ! Des conseils pour qu'il s'investisse :
- Donnez un sens au travail supplémentaire, sinon il le vivra comme une punition et non comme une aide destinée à améliorer ses résultats.
- La quantité n'est pas gage de qualité. Mieux vaut un ou deux exercices bien décortiqués que beaucoup non expliqués.
- Choisissez le moment opportun : le week-end s'il s'est avancé dans son travail, et de préférence le matin où il est plus en forme et plus réceptif. Si nécessaire, attendez les vacances et proposez-lui alors de travailler une ou deux heures, chaque matin, sur ses difficultés.
- A éviter : le soir, après une journée de cours et des activités extra-scolaires. Il est alors beaucoup trop fatigué.
Suivre son enfant : cela lui donne envie de progresser
Vous avez l'impression que cela l'ennuie de vous faire réciter ses leçons ou corriger ses exercices. Ne soyez pas démobilisé. S'intéresser au travail de son enfant est positif. Cela lui permet, en général, d'obtenir de meilleurs résultats, mais surtout cela le motive et lui donne une bonne estime de lui-même.
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