Il marche à quatre pattes ou commence à se tenir debout ? C'est le moment de lui faire porter de bons souliers. Tout ce qu’il faut vérifier lors de leur achat.
À la naissance, les pieds de bébé mesurent environ 7,5 cm. Ils doubleront de taille d'ici l'âge de trois ans. Leurs caractéristiques ils sont composés de dix-neuf muscles, vingt-six os, trente-trois articulations et une centaine de tendons et ligaments. Ils sont essentiellement ronds et plats.
En phase d'apprentissage de la position debout, on peut faire porter au nourrisson des "chaussures de parc". Celles-ci sont souples et comportent un léger contrefort au niveau du talon. Il faut les choisir légèrement montantes : juste en- dessous de la malléole (os formant une bosse de chaque côté de la cheville). Pas plus hautes, car elles limiteraient alors la souplesse musculaire.
La marche à suivre pour trouver les bonnes chaussures
Bébé se hisse sur ses pieds. Il essaie maladroitement de mettre un pied devant l'autre, en se raccrochant à tout ce qui est à sa portée pour ne pas tomber. Au total, il passe la moitié de ses journées debout.
C’est le bon moment pour remplacer les chaussures de parc par des chaussures de marche. Il est impératif d'aller les acheter avec bébé pour que la vendeuse mesure son pied, bien à plat et les orteils déployés, à l'aide d'un pédimètre.
Comment choisir, ensuite, parmi les différents modèles présentés ?
En cuir : souple, c’est le matériau idéal. Il permet de laisser respirer le pied de l'enfant et limite la transpiration. En dehors du cuir, on peut également opter pour du Goretex. A bannir : le plastique, le caoutchouc qui font transpirer et peuvent entraîner des problèmes d'allergie.
Préférer les semelles en élastomère ou en crêpe : résistantes, elles évitent également à l’enfant de glisser. Un plus appréciable pour les petits qui font leurs premiers pas et se sentent instables debout.
A savoir : ne cirez jamais ses chaussures le soir, le cuir est gorgé de transpiration et ne laisse pas pénétrer le cirage. Faites-le de préférence le matin.
Montantes : celles de marche s'arrêtent juste en-dessous de la malléole. Leur bout est large et arrondi, pour permettre aux orteils de s'étaler et éviter les ongles incarnés.
Avec une semelle amovible : pouvoir ôter la semelle intérieure la nuit permet de la laisser "respirer" et de reprendre facilement sa forme initiale. Elle doit aussi être plus épaisse à l'arrière qu'à l'avant.
Un contrefort à l’arrière, ainsi qu'une tige rigide assurent au tout-petit un bon maintien debout et lui permettent un travail de propulsion du pied. Cette façon de marcher perdure au moins jusqu'à trois ans avant que la marche biomécanique, comme les adultes, prenne le relais.
À lacets : le laçage est plus physiologique, car il s'adapte mieux au pied. Pour plus de facilité, certains parents préfèrent les "scratchs". Ils choisiront ceux qui se fixent en passant à l'intérieur d'une boucle, de meilleure tenue que ceux se rabattant simplement sur la chaussure.
Avec un mini-talon : on compte à peu près un centimètre. Avec cette hauteur, l'enfant appuie sur son talon, détend ses chaînes musculaires et apprend à se servir de son arrière-pied, car lors de l'apprentissage de la marche le bébé utilise surtout ses pointes de pieds.
Les chaussures des petits ont tendance à suivre la mode et, par coquetterie, les parents craquent. Certains modèles ne sont pas adaptés à leurs pieds.
C'est le cas des bottes. Ne possédant pas de système de laçage, le pied n'est pas maintenu convenablement. Le soutien se fait trop haut, au niveau du mollet. Le genou travaille et la cheville ne fléchit pas. Résultat, l'acquisition de la marche physiologique est limitée, tout comme le développement de la tonicité. On retrouve ce problème avec les baskets, répliques exactes des modèles d'adultes. Leur structure répond d'ailleurs aux contraintes des grands, et non des petits.
À la bonne taille ou trop petite ?
Pas facile à savoir chez un bébé qui ne s'exprime pas encore suffisamment bien pour dire "J'ai mal aux pieds", "Mes chaussures sont trop petites" ! Le changement de pointure est aléatoire. Certains bébés grandissent tous les deux mois, d'autres moins souvent. Il est conseillé de vérifier une fois par trimestre que ses chaussures lui vont toujours.
Comment faire ? Bébé debout, on appuie sur son pouce pour situer où il arrive. Il doit rester une marge de sept millimètres qui correspond à rallongement du pied quand l'enfant marche. On doit pouvoir passer son auriculaire à l'arrière de la chaussure.
Déjà portées, ce n'est pas bon pour ses pieds !
Pour des raisons économiques compréhensibles, certains parents conservent les chaussures du grand pour le benjamin.
C’est déconseillé : la semelle intérieure a été écrasée car elle s'est moulée au pied de l’enfant. Ces modifications peuvent avoir des répercussions néfastes sur le pied de l'enfant qui les portera. Il en est de même si la semelle extérieure est usée, car le pied travaillera sur un support qui ne lui correspond pas non plus.
Les erreurs à éviter pour choisir les chaussures de bébé
Lui acheter des chaussures un peu trop grandes, sous prétexte qu'elles dureront plus longtemps. Le pied du bébé flottera et frottera à l'intérieur, ce qui risque de lui provoquer des ampoules douloureuses.
Lui faire porter des chaussettes trop petites dans ses chaussures : elles lui couperont la circulation sanguine. À l’inverse, trop grandes, elles feront des plis inconfortables sous sa plante des pieds.
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