Bébé à des insomnies : comment l’aider à mieux dormir ?

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Votre bébé a du mal à trouver le sommeil. Il se réveille plusieurs fois par nuit, pleure et n'arrive pas à se rendormir. Comment l'aider à passer des nuits calmes ? Toutes nos réponses.

Troubles du sommeil chez le bébé : un problème fréquent

20 à 40 % des enfants de moins de trois ans ont du mal à s'endormir ou se réveillent la nuit. Un bon sommeil est nécessaire à la croissance et à la maturation du cerveau. Mais tous les bébés n'ont pas les mêmes besoins.

Si, en moyenne, le nouveau-né dort seize heures par jour, il existe de grosses différences entre les nourrissons.

Comme chez les adultes, il y a les petits et les grands dormeurs. Certains bébés ont besoin de quatorze heures de sommeil et d'autres de vingt heures.

Attention, toutefois, que certains petits dormeurs ne le soient pas par obligation, en raison de l’ambiance bruyante régnant autour deux dans la journée, mais surtout dans la soirée.

Avant trois mois, c'est normal d'avoir du mal à dormir

Les premières semaines, le nouveau-né ne fait aucune différence entre le jour et la nuit. Ses rythmes de sommeil et d'éveil se répartissent tout au long des vingt-quatre heures, par plage de trois à quatre heures.

« Rien d’inquiétant, donc, à ce qu'il se réveille deux fois par nuit à un mois et encore une fois par nuit à trois mois. D'autant plus que, jusqu'à l'âge de deux à trois mois environ, le nourrisson a encore besoin de se nourrir la nuit. Particulièrement s'il s’agit d'un bébé prématuré ou de petit poids de naissance » explique Sandrine Barbezat, pédiatre.

À partir du sixième mois, le tout-petit reste de plus en plus longtemps éveillé dans la journée et, la nuit, ses plages de sommeil s'allongent également. On estime qu'il peut dormir environ six heures consécutives la nuit. Ce temps passera à neuf heures environ vers l'âge de neuf mois et à douze heures d'ici l'âge d'un an.

A lire aussi : Le sommeil de bébé durant les premiers mois

Pourquoi les nuits de votre nourrisson sont difficiles ?

Lorsque les parents consultent pour un trouble du sommeil chez leur enfant de plus de trois mois, ils sont souvent épuisés physiquement et nerveusement.

De plus, ils culpabilisent et vivent la plupart du temps ce problème comme un échec dans leur rôle d'éducateur.

Le premier rendez-vous avec le médecin est donc long. Il se passe en deux temps : l'examen physique de l'enfant et l'entretien avec les parents centré sur la vie de leur bébé, leur vécu, etc.

On demande aussi aux parents de tenir un agenda du sommeil pendant trois semaines. Cet outil est très important. Il leur permet de noter les états de veille avec pleurs, les états de veille calmes et les heures de sommeil de leur bébé. Cet agenda donne au médecin le profil veille/sommeil de l'enfant.

Il l’aide, si besoin, à affiner son diagnostic et à corriger les erreurs éventuelles des parents.

Les causes "d'insomnie" sont variées. Il peut s'agir de :

Mauvaises habitudes avant le coucher

Dans 70 à 80% des cas, les difficultés de sommeil des jeunes enfants proviennent d'une absence de mise en place du rythme jour/nuit. Ce sont, en général, des bébés qui n'ont jamais appris à s'endormir seuls. Les parents les ont bercés une fois couchés ou leur ont donné leur doigt à téter par exemple.

Lorsqu'ils se réveillent dans la nuit (entre deux cycles, le sommeil est très fragile), ils sont incapables de se rendormir sans raide de maman ou papa.

Des journées mouvementées, riches en événements

Les réunions de famille, souvent source d'agitation, ne préparent pas le petit à une nuit calme. Les grandes acquisitions motrices, comme l'apprentissage de la marche, sont source d'excitation et de vexations, lors des chutes par exemple, et peuvent perturber, momentanément, le sommeil du petit enfant.

Une mauvaise organisation des siestes

On estime qu’autour de six mois, le nourrisson fait trois siestes quotidiennes : une en milieu de matinée, une en début d'après-midi et une dernière en fin d'après-midi. Au cours des mois, le nombre de ces siestes va diminuer pour arriver, en milieu de deuxième année, à une seule sieste par jour, en début d'après-midi.

Des siestes trop fréquentes, trop précoces dans la matinée, trop tardives dans l'après-midi ou absentes peuvent entraîner des retards de coucher le soir ou des éveils nocturnes : l'enfant, trop excité, n'arrive pas à s'endormir.

Les séparations

Une mise à la crèche ou en nourrice lors de la reprise du travail de la mère, la nécessité d'une hospitalisation pendant quelques jours peuvent provoquer ultérieurement des problèmes d'endormissement.

Les ennuis de santé

Les otites séreuses dont la douleur se réveille en position couchée, le reflux gastro-œsophagien, le syndrome d'apnée du sommeil, l'allergie aux protéines du lait de vache sont des problèmes pouvant avoir un retentissement sur le sommeil.

Les erreurs diététiques

Des repas insuffisants ou trop abondants peuvent être responsables de troubles du sommeil. Cette "sur-alimentation" n'est pas sans conséquence. Elle entraîne des couches très mouillées, qui provoquent un inconfort et donc des pleurs. Cela désorganise également les rythmes physiologiques : attention, prolongé trop long- temps, ce repas nocturne pourrait devenir une habitude dont le tout-petit ne pourrait plus se passer.

Il est possible que bébé ne boive pas assez également ce qui peut l'empêcher également de dormir. Il existe de nombreuses astuces pour l'aider à boire plus. Voici une des plus efficaces que nous a délivré Sandrine Blanchard, pédiatre et intervenante pour trucmania.ouest-france.fr : « Il faut miser sur l'alimentation pour aider votre bébé à consommer plus d'eau. Pour cela, rien de mieux que les fruits et légumes. Des aliments comme la pastèque, les tomates ou encore les laitues regorgent d'eau ».

Quelles bonnes résolutions pour contrer ses troubles du sommeil ?

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Comme on l'a vu plus haut, dans la plupart des cas, les troubles du sommeil du nourrisson proviennent de mauvaises habitudes. Il va donc falloir en instaurer de bonnes !

La chambre

Veiller à ce que la température soit comprise entre 19 et 20 °c. C'est suffisant. Ne pas trop couvrir bébé. Le coucher dans un berceau adapté à sa taille afin qu'il puisse toucher l’un des bords du lit avec son dos. Cela le sécurise. L'installer sur le dos ou sur le côté, sans oreiller ni couette.

Le rituel du coucher

Physiologiquement, pour le petit enfant, se coucher est une source d'angoisse. L'instauration d'un rituel pour le sécuriser est donc utile, mais il ne faut pas confondre rituel du coucher et endormissement. Pas question donc de rester une heure dans la chambre, ni d'expédier ce moment en trois minutes.

Le passage de l'état de veille à celui de sommeil doit se faire en douceur.

Que faire ? Instaurer un moment calme avant le coucher, chanter une berceuse au tout-petit ou lui lire une histoire, lui donner un "doudou". Cet objet transitionnel, imprégné d'une odeur familière, le rassure. Préférer le pouce à la tétine : lui, au moins, on est sûr de ne pas le perdre ! Penser à la veilleuse, le temps qu'il s'endorme.

Bébé pleure la nuit, il ne faut pas se précipiter

En attendant cinq à dix minutes, peut-être se rendormira-t-il tout seul. Et s'il réclame les soins de ses parents, il est conseillé de s'en occuper dans une semi-obscurité afin qu'il conserve la différence jour/nuit. Éviter également de trop lui parler, chuchotements ou silence sont préférables.

Instaurer des horaires réguliers

A partir de quatre mois, il est important de régulariser les horaires du nourrisson.

Que ce soit ceux des repas, du lever, du coucher ou ceux des siestes. Attention, mieux vaut deux siestes longues que quatre courtes qui "mangent" plus de sommeil profond.

Pas de somnifères !

La prescription d'hypnotiques ou de somnifères chez le nourrisson est totalement contre-indiquée. Ces médicaments ayant une action sur le système nerveux central, ils peuvent perturber la maturation du cerveau du bébé.

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