Cette pression sociale qui pèse sur les mères

En devenant maman je me suis rendu compte au fil du temps de la pression infligée sur les mères par la société moderne. En commençant par le corps post-accouchement. Cette urgence à faire redevenir une mère qui vient d’accoucher au stade de jeune femme au ventre plat et vergetures inexistantes. Je sais que pour ma part je n'aurai plus jamais le même corps que gamine.

Ce ventre mou, il a porté deux enfants, il a été ouvert deux fois au même endroit pour permettre à mes enfants de venir au monde en bonne santé. Il est devenu quelquefois un point de réconfort quand je suis debout et que je me baisse pour qu'ils viennent se caler tout contre moi.

Ces seins qui tombent un peu ont nourri son frère 17 mois. Ils nourrissent maintenant mon second bébé qui les griffe et les agrippe plusieurs fois par jour. Ils sont ma féminité et ma maternité en même temps.

Accepter un corps différent...

Mon corps a peut-être changé, mais il est chargé d'un amour indestructible. Il faut du temps pour que corps se remette de l’épreuve de l’accouchement et d’une grossesse. N’oublions pas que l’on met 9 mois à porter la vie, le corps change et s’adapte, il ne peut donc pas revenir à la normale en quelques mois! Et puis le bassin s’élargit, la poitrine grossit, tant de changements qui ne pourront pas forcément disparaître! Il faut apprendre à composer avec un nouveau corps et un petit bébé alors que tout nous pousse à retrouver la ligne.

Faire des choix...

Les mères sont prises entre mille choix, allaiter ou donner le biberon ? Travailler ou prendre un congé parental ? Crèche ou nounou ? Et elles doivent assumer toujours et se justifier souvent. Quand on fait le choix de rester mère au foyer on est forcément une loque qui traîne les journées sur le canapé. Quand on travaille on abandonne forcément son enfant tout neuf en bonne égoïste.

Mais où est le juste milieu ? Pourquoi devrions-nous avoir des remords de nos décisions ? Elles nous appartiennent à nous et notre famille, personne ne peut décider pour nous. Je ne suis pas meilleure parce que j’élève mes fils depuis leur naissance!  Je dirais juste que je suis en accord avec ma décision et surtout que j’ai eu la chance de pouvoir stopper ma carrière pour vivre près d'eux. Combien de mamans rêveraient de faire pareil mais ne le peuvent faute d’argent ? Alors vous pensez qu’elles ont envie d’entendre qu’elles sont égoïstes à laisser leurs petits 12h chez une nourrice ?

Jongler entre travail et maison...

En tant que maman il faut être partout, au travail, à la crèche, à la maison, aux fourneaux puis l’histoire du soir. Sans oublier le ménage qui n’en finit jamais de nous prendre à la gorge. La pression est telle, qu’énormément de mères sont dans une dépression continuelle, un burn-out silencieux d’où elles ne sortent quasiment pas.

Pourquoi ? Parce qu’on n'a pas le droit de se plaindre voyons ! Nous avons fait le choix d’avoir des enfants alors il faut assumer mesdames ! Gérer votre vie professionnelle et familiale d’une main de maître sans fatiguer. Se lever la nuit pour consoler alors qu’on est à 2 heures de la sonnerie du réveil. Être maman au foyer et se sentir obligée de ranger la maison même avec de la fièvre ou des courbatures parce que ça ferait mauvais genre alors que je ne travaille pas je dois au moins faire le ménage.

Un peu de reconnaissance pour les mères ne serait pas de trop...

Triste monde, je pense que les mères manquent cruellement de reconnaissance. La pression pèse fort sur nous et pourtant il faudrait juste commencer par nous reconnaître un peu plus. Nous laisser le droit de nous plaindre et de dire que « Oui ce n’est pas facile tout les jours » mais ce n’est pas pour ça que je suis moins bonne mère que vous! Je veux juste m’autoriser à être un être humain avant tout.

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