Dans nos bras…

Dans nos bras...

Quand tu étais encore dans mon ventre je t'écrivais ceci: "Sache que tu auras la chaleur des bras de papa, le lait de ta maman, les dodos avec nous juste à côté de toi, les pleurs entendus et les caresses qui soulagent le ventre. L'amour de papa qui te couvera du regard, la curiosité de ton frère qui te regardera intensément et une maman sereine et déterminée dans ses choix de mère, personne ne me fera dévier de mon chemin de bienveillance et de maternage proximal. Sois en sûr mon joli loup, tu verras la vie sera chouette, on mettra du temps à bien se connaître mais on fera de notre mieux en tout cas pour que tu sois bien dans cette famille et dans cette vie avec nous 3..."

Puis il y a eu ta naissance si difficile et notre rencontre enfin les bras qui se tendent et s'ouvrent, le premier contact, juste un petit corps chaud contre le mien encore froid d'avoir été endormi complètement. Tes yeux qui cherchent et ta bouche grande ouverte qui s'anime. Première mise au sein, ta tétée d'accueil, notre premier lien... Après toute la douleur, un peu de douceur enfin... Mon corps n'a pas oublié et les sensations familières reviennent ainsi que tout ce qui ne change pas, comme ma fierté de te faire grandir, comme ce regard qui plonge dans le mien et les mains qui caressent ou s'agrippent, l'odeur du lait au parfum si sucré et l'envie de continuer jusqu’à ce que tu décides d'arrêter par toi même...

Puis tu as grandis et moi aussi...

Il est 20 heures et la journée fut rude, parce qu'on a beaucoup bougé, que tu as fait des petits bouts de siestes par ci par là, sans vraiment te reposer. Il est 20 heures et tu hurles dans mes bras, pour dire que c'est trop pour aujourd'hui, que la coupe est pleine que tu en as assez vu!!
Il est 20 heures et j'en ai marre, de tes pleurs et de tes cris... Parce que j'ai besoin d'une douche, j'ai chaud et je suis fatiguée... Toi tu n'entends plus parce que tu es perdu dans ton mal être. Mes tentatives pour te calmer au sein échouent, mes berceuses t'énervent...Finalement tu t'apaises caler dans mes bras, pendant que je te berce doucement comme quand tu étais tout bébé, mais maintenant tu prends toute la place dans mes bras en berceau, mais ta tête repose toujours contre mon cœur, et tu retrouves toujours autant ton calme...

Je n'arrive pas à détacher mes yeux de ta bouille apaisée, je savoure ce moment malgré mon épuisement, je grave cette image car j'aime tellement te cajoler ainsi. Je me dis qu'un de ses jours pas si lointain tu deviendras un homme et que mes bras ne te seront plus suffisant à l'apaisement de tes peines...Il est 21h et tu dors profondément, ton petit corps tout près du mien sur le grand matelas au sol, ta main sur mon cou, ta respiration régulière. L'apaisement est trouvé et tu dors serein et en sécurité. On se retrouvera dans quelques heures, ou je viendrais t'allaiter allongée avant de te sentir lâcher mon sein pour te tourner et t'endormir près de moi... Juste là ou tu es encore assez bien pour te calmer, juste là ou je peux me réjouir de t'avoir encore un peu rien qu'à moi...Et il y a tout ce qui ne changera jamais, comme mon amour et ma tendresse... Mes bras continueront à s'ouvrir pour vous, pour que vous puissiez venir vous réfugier juste là...

Juste là au creux de mes bras, où tu rentres encore un peu malgré les jambes qui dépassent... Recroquevillé contre mon corps, blotti et apaisé... Mon tout petit déjà moins petit... Mon bout de lui, mon bout de moi, juste toi. Je profite que tu viennes encore te nicher contre moi, lové dans mes bras tu sais que tu ne risques rien d'autres que des câlins.

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